Charles Friedel
Friedel, Charles (1832-1899).
Charles Friedel naquit à Strasbourg où il fit ses études. Il mourut à Montauban. Ses parents le destinaient à une carrière dans la banque et le négoce, mais grâce à l’appui de son grand-père Georges Duvernoy (1777-1855), professeur à la Faculté des sciences de Strasbourg, détenteur d’une chaire d’Histoire naturelle au Collège de France, il poursuivit des études scientifiques et vint à Paris passer les concours des grandes écoles. Pour des raisons politiques (refus de prêter le serment à l’Empereur), il abandonna le cursus prestigieux des grandes écoles et fit carrière dans la minéralogie ; après des emplois subalternes, il parvint à occuper le poste de conservateur de l’École des mines de Paris de 1858 à 1880. Passionné aussi de chimie, il fit son entrée dans le laboratoire d’Adolphe Wurz et reste célèbre par sa découverte d’une réaction chimique, dite « de Friedel Crafts ». Professeur à la Sorbonne il fut élu membre de l’Académie des sciences en 1878. Officier de la Légion d’honneur. Il eut parmi ses élèves le minéralogiste Alfred Lacroix (1863-1948), futur gendre du vulcanologue Ferdinand Fouqué (1828-1904), grand-père de Cécile Poupardin, née Pigeaud (1909-1982). Comme Charles Friedel, Ferdinand Fouqué subit les rigueurs du siège de Paris.
Charles Friedel épousa à Mulhouse en 1856 Émilie, fille aînée, née en 1837, des enfants d’Émile et de Salomé Kœchlin. Le couple eut cinq enfants qui s’allièrent par la suite aux familles Berger-Levrault et Peugeot. Émilie mourut en Suisse en 1871. Il se remaria avec Louise Salomé Combes (1838-1908) le 7 avril 1873 dont il eut un fils, Jean Friedel (1874-1941). Il habita, après avoir occupé un appartement au 2ème étage de l’École des mines, 9 rue Michelet, dans l’immeuble devenu depuis l’Institut des langues slaves fondé en 1919 par Ernest Denis (1849-1921), gendre de Charles Friedel.
Charles Friedel, désireux de donner une éducation « humaniste » à son fils Georges, né en 1865, semblable à celle qu’il avait reçue au Gymnase de Strasbourg. fut un des fondateurs de l’École Alsacienne primitivement installée rue des Écoles, en face du Collège de France.
(Renseignements donnés par Jean Friedel.)
TGK 327, NDBA.
Kœchlin, Émile, TGK 140, NDBA.
Kœchlin, Salomé, née Koechlin, TGK 341 (note), TGK 62 et 102.
Voir un autre portrait photographique de Charles Friedel, membre de l’Institut par Modeste Chambay (Gallica).
Sont recensés sur ce site trois anciens élèves de l’École alsacienne : Daniel Poupardin, Gabriel et Marcel Poupardin du Rivage.