Louis Loew

Loew, Louis (1828-1917).

Fils de Louis Loew et d’Eve, née Freys, Louis Loew naquit à Strasbourg. Après des études scolaires à Strasbourg et Nancy, il obtint sa licence en droit en 1848. Avocat au barreau de Strasbourg de 1848 à 1852, le temps d’obtenir son doctorat en droit (1851), il commença une brillante carrière de magistrat en Alsace, notamment à Altkirch, puis à Colmar (1853), à Strasbourg (1858), à Mulhouse où il fut procureur impérial (1860), puis président du Tribunal civil (1864), succédant à Henri de Gail (voir ce nom). Il refusa en 1871 toute promotion du procureur général allemand et devint président du tribunal du Havre (1872), juge au tribunal de la Seine (1875), puis vice-président de ce tribunal (1879), procureur de la République à Paris (1880), puis procureur général (1883),  puis président de la chambre criminelle de la Cour de cassation (1886). Le procès du capitaine Dreyfus révisé sous sa présidence lui valut de nombreuses attaques.  cf. les archives de l’Ordre des avocats de Strasbourg – communication Jean Paillot. Après 51 ans de services civils, Louis Loew présida sa dernière audience le 9 mai 1903, évoquant les tourments de l’affaire Dreyfus. Défenseur du capitaine, il avait la conviction que celui-ci n’était pas un officier de l’état-major qui avait trahi l’armée “ni un enfant de l’Alsace qui avait trahi la France.”

Chevalier de la Légion d’honneur (1866), officier (1881), commandeur 1885), grand officier (1903).

Marié le 10 mai 1853 avec Mathilde Weigel, dont il eut un fils, Paul (1855-1883), Veuf, il se remaria en 1860 avec Caroline Naegely. Leur fille, Gabrielle, épousa le 21 avril 1885 au temple de l’Oratoire James Jaquet, dit James Jaquet Loew (1856-1936), fils de James Jaquet (1831-1906) et de Catherine, née Sandherr. James Jaquet, consul de Suisse, conservateur du Musée des beaux-Arts de Mulhouse,  publia en 1929 chez Meininger une biographie de son beau-père. Le petit-fils de Louis Loew, James Jaquet, fils, épousa en 1912 Alice Dardel (championne de tennis, d’après Le Figaro, 17 septembre 1912), fille de Léon Dardel, administrateur de la Société alsacienne de constructions mécaniques.