Paul Poupardin

Poupardin, Paul (1847-1919)

Fils aîné de Louis Poupardin et d’Adèle Meyer, il est né à Mulhouse. Il passa sa jeunesse à Altkirch puis à Belfort et après des études de droit à Strasbourg (soutenance de la thèse de licence en droit en 1866 : De la Filiation des enfants légitimes et des preuves de leur filiation et thèse de doctorat en 1868 : Du Divorce en droit romain. De la Séparation de corps en droit français). Il exerçait alors la profession d’avocat à Mulhouse. Lieutenant au premier bataillon de la mobile du Haut-Rhin, il combattit dans l’armée de Chanzy, puis de Bourbaki, qui finit internée en Suisse, d’où les photos de militaires prises à Interlaken qu’on voit dans un des albums photo. Il fut titulaire de la Médaille de 1870. Il quitta l’Alsace après la défaite, vint au Havre en 1873 où il professa à l’École de commerce de cette ville (législation commerciale et économie politique). Il y retrouva la famille de Jules Ferdinand Kœchlin. Il s’installa ensuite à Rouen et reprit son métier d’avocat. Il occupa même dans cette ville une fonction municipale : 4ème adjoint au maire, Louis Ricard (dont la femme avait sans doute un lien de parenté avec Berthe Claudon, née Malétra). Il s’occupa des affaires d’assistance publique. Il fut nommé en 1883 vice-président du tribunal civil de Rouen et vingt mois plus tard juge au tribunal de la Seine. Nommé le 24 mars 1892 directeur du personnel de la comptabilité au ministère de la justice et des cultes, Louis Ricard étant garde des sceaux. Nommé en 1908  conseiller à la Cour de Cassation.

Membre actif du comité de l’Association générale de l’Alsace-Lorraine, il maintenait les liens, recevant beaucoup famille proche et éloignée, etc. Officier de la Légion d’Honneur.

Sa vie familiale fut tourmentée. Il épousa Marguerite Hofer, le 7 avril 1873 à Paris, 5ème arr. Celle-ci mourut au Havre le 10 mars 1874 3peu après avoir donné naissance à René. Paul se remaria le 3 octobre 1876 avec une cousine germaine de sa première femme, Marie Claudon, qui lui donna un second fils : Pierre, mais qui le laissa veuf à nouveau en 1887.

Vers 1890, Paul Poupardin habitait au numéro 3 avenue de l’Observatoire, puis vers 1904 au 3 de la rue de Médicis. Il mourut à son domicile, 1 rue de l’Université au 5ème étage.

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Dans Le Rappel et Le XIXème siècle du 25 novembre 1896, on trouve le portrait en buste de Paul Poupardin au tribunal à propos d’une histoire sordide : Le crime de la rue de Penthièvre. L’assassinat de la baronne de Valley.

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Paul Poupardin fut président des assises au procès Reinach-Henry (voir La Liberté, 27 janvier 1899 et Le Monde illustré, 2 mai 1899).

Paul Poupardin