Marie Berthe Claudon, née Paule
Claudon, Marie Berthe, née Paule (1849-1912).
Mariée en 1869 à Georges Claudon dont elle eut deux enfants, Julien et Georgette (voir la notice Georges Claudon).
Le couple Eustache à Fontainebleau, avec à gauche Daniel Kœchlin, et ses neveux Marie Denieuil que Georgette Eustache adopta et le frère de celle-ci, Jean Guillaud-Debroue (album de Jean Poupardin).
Le père de Marie était tailleur officiel à la Cour sous Napoléon III (renseignement Fr. Denieuil qui signale la présence de grands albums représentant tous les costumes de l’armée du second empire alors conservés dans sa famille). Sa fille, Georgette, hérita d’une propriété à Fontainebleau qui reste dans la mémoire des familles Denieuil (descendants d’Henry Claudon) et Poupardin. Cette tante éloignée dont j’ai des souvenirs à Paris, rue du Sommerard et à Fontainebleau, avait fait un premier mariage en 1889 avec Raymond Duval, avocat à la Cour d’appel. Elle divorça et se remaria le 21 avril 1899 avec Henri Eustache (1861-1922), grand prix de Rome d’architecture en 1891, professeur à l’École des Beaux-Arts, médaille d’honneur au Salon de 1902, architecte de la ville de Paris. On lui doit – parmi d’autres réalisations – le Casino Grand Cercle d’Aix-les-Bains (1897-1900), l’agrandissement de la Bourse de Paris (à partir de 1901), la restauration de l’église Sainte-Clotilde. Ses travaux à l’hôtel Biron lui valurent la reconnaissance d’Auguste Rodin qui se manifesta par la réalisation du buste de l’architecte et le don d’une cariatide passée en vente en 2008. Son nom reste aussi attaché pour nous qui passions nos vacances à Fontainebleau au sentier dans la forêt longeant la piscine. Ce sentier officiellement nommé “Henri Eustache” en 1926 conduit au bas des massifs du Long-Boyau, Mont-Aigu et Mont Fessas.
Georgette Eustache, parente généreuse, respectée et appréciée était “moderne” pour l’époque et conduisait sa voiture. Elle vivait à Neuilly avenue du Roule dans un immeuble dont elle était propriétaire. Un petit détail – révélateur d’un caractère ou d’un “art de vivre”- m’avait quand même étonnée jadis, pour une raison autre que le port de nombreux bijoux : elle appelait la personne à son service par son nom de famille : Travers.