les photographes
Plus de 120 photographes sont répertoriés ici, sans compter les successeurs et associés, avec la liste des personnages qui sont passés dans leurs nombreuses officines. En dépit des annotations portées sur les albums, trop d’anonymes remplissent les pages et c’est seulement par le truchement des photographes qu’on pourra peut-être un jour mettre un nom sur des notables en majorité alsaciens ou d’origine alsacienne, leurs femmes et leurs enfants…
La photo-carte de visite, ancêtre de nos photos d’identité
En parcourant ces albums, on peut constater que les photos en pied ou à mi-corps diminuent puisque les procédés changent comme l’évolution de la représentation de la personne. La photo-carte de visite où progressivement seuls tête et haut du buste sont pris en compte, de dimension 103x61mm, se vulgarise. Ce procédé mis au point par Eugène Disderi qui en déposa le brevet en 1854 donne la possibilité de reproduire la même photo en plusieurs exemplaires sans qu’une nouvelle pose soit nécessaire. Le prix du tirage est diminué puisque la main d’œuvre se réduit.
Les techniques se perfectionnent. Les connaisseurs pourront repérer l’évolution des procédés : les plaques au collodion humide, procédé négatif sur verre est le moyen le plus populaire de 1851 jusqu’en 1880 (instantanés aux environs de 1855). Les recherches d’émulsion de plus en plus sensibles aboutissent dès 1875 aux plaques à la gélatine sèche au gélatino-bromure. Le film remplace enfin les plaques de verre encombrantes, simplifiant progressivement le procédé. L’époque à laquelle la photographie sortira de la main des professionnels viendra plus tard. À partir du lancement du Kodak en 1888, les photo-clubs vont se multiplier. Mais pour l’instant, les ateliers photographiques restent omniprésents dans les rues des grandes villes.